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Des pèlerins mauriciens pris dans le piège du conflit israélo-palestinien

Written by on October 10, 2023

Des pèlerins mauriciens pris dans le piège du conflit israélo-palestinien

Un groupe de 36 pèlerins, dont 31 femmes, rentre au pays jeudi. Il était encore bloqué lundi soir à Bethléem, alors que l’État d’Israël multipliait les bombardements sur Gaza en guise de représailles aux attaques menées par le Hamas dès samedi matin. « Nous sommes à une quinzaine de kilomètres de Jérusalem, et les sons de sirènes qui accompagnent les rockets en provenance de la bande de Gaza nous parviennent. C’est traumatisant », a témoigné le père Mongelard au Mauricien de lundi. Dans un communiqué émis lundi, le gouvernement mauricien affirme suivre la situation de près et fournit un numéro de téléphone d’urgence à toute personne en quête d’informations ou d’aide. C’est le +230-405-2576.

Gaza : L’Ouest et le reste (du monde) se divise

Une fois n’est pas coutume, le gouvernement mauricien lance un appel sensé et souligne l’urgence de la communauté internationale de trouver une solution juste et durable à ce conflit, rapporte Le Défi de mardi. Malheureusement sur ce plan, le monde se divise entre deux camps, l’Ouest (États-Unis et Europe) apporte son soutien inconditionnel à l’État hébreu alors que le reste du monde appelle à trouver une solution à ce conflit qui dure depuis plusieurs décennies. Le premier ministre turc Erdogan a mis en garde contre des frappes indiscriminées et disproportionnées visant des civils à Gaza et a fait remarquer que la spirale de violence risque de gagne toute la région.

Au vu du siège total ainsi qu’une longue guerre qu’annonce le gouvernement conservateur de Netanyahu, on peut se poser la question : Faut-il répondre à la terreur par une plus grande terreur ?

Essence : des bricoleurs amateurs

Les journaux Week-End et 5-Plus se sont donnés à cœur joie sur la politique yoyo du gouvernement concernant le prix de l’essence à la pompe. Les mots n’ont pas manqué aux éditorialistes de ces deux journaux dominicaux. Sous le titre « Les rois de la bricole », Josie Lebrasse évoque « le réveil soudain post-augmentation ou une prise de conscience tardive » à propos d’une augmentation du prix annoncée et un rétropédalage à toute vitesse. En effet, après avoir annoncé une augmentation, le gouvernement est revenu sur sa décision au grand dam de la ministre du Commerce Dorine Chukowry qui avait justifié l’inéluctable hausse en long et en large. Michaëlla Seblin de 5-Plus ironise : « Peu importent les raisons derrière cet incroyable revirement de situation, le citoyen retient l’image d’une équipe d’amateurs prenant des grandes décisions de manière frivole, envoyant même une nouvelle ministre au casse-pipe pour ensuite la désavouer. »

L’ICAC, cette machine à blanchir…

Cela n’arrive pas tous les jours. L’Independent Commission Against Corruption (ICAC), qui est régulièrement critiquée pour sa politique de deux poids deux mesures et dont les dossiers avancent ou traînent selon l’intérêt politique des princes au pouvoir, a été tancée en ce début de semaine par la justice. C’est un fait que plusieurs cas ont été logés auprès de cette institution de longue date, mais les enquêtes n’ont même pas encore débuté à l’instar de celle concernant les allégations de corruption concernant la centrale électrique de St-Louis, alors sous la charge de l’ancien ministre de l’Énergie Ivan Collendaveloo. Celui-ci a été même démis temporairement de ses fonctions ministérielles en attendant la conclusion de l’enquête. Dans ce cas-ci, le temporaire semble devenir permanent.

Cette semaine donc, l’ICAC a été prise à partie par la Cour de Rose-Hill qui a fini par rayer la charge provisoire contre Johathanrarao Ramasamy, l’ancien directeur de la State Trading Corporation. Dans son jugement rendu en ce début de semaine, le magistrat Arun Rohamally a noté « qu’il s’est écoulé plus de 18 mois depuis le dernier contact entre l’ICAC et l’accusé ». Il fait ressortir qu’après plus de deux ans, l’homme, qui était provisoirement accusé d’abus de pouvoir, ignore si des charges formelles seront portées contre lui.

Selon Le Défi de mardi, le magistrat a relevé que le principal protagoniste de l’affaire semble dicter le rythme de l’enquête en prétendant être malade à chaque fois qu’il est sollicité par l’ICAC. Et c’est ainsi que cette affaire concernant l’achat d’équipement à coups des milliards de roupies durant la pandémie de covid-19 par la State Trading Corporation ne sera probablement jamais élucidée. L’ICAC, cette machine à laver, quand elle le veut, lave plus blanc que blanc.

Tengur n’y va pas avec le dos de la cuillère

Suttyhudeo Tengur, l’ex-enseignant, syndicaliste et fin analyste politique, a tiré à boulets rouges dans la dernière édition de Week-End. Il y revient sur le système d’éducation à Maurice et affirme que « La ministre de l’Éducation est dépassée ». Il y a de quoi car le journaliste rappelle que chaque année, des dizaines de milliers d’élèves quittent le primaire sans savoir lire et écrire. Selon l’ancien enseignant, le système éducatif actuel ne répond pas aux besoins du pays et les réformes, « cet exercice, que j’appelle la réforme Dookun (au nom de la ministre en charge) a été faite sans grande réflexion, à la va-vite et on constate aujourd’hui les résultats. L’école publique, primaire et secondaire, est devenue une école poubelle. »

Selon l’analyste politique qui dit ne pas vouloir faire de la politique, ce n’est pas que le système éducatif qui est foireux à Maurice. « Les institutions en place pour faire fonctionner l’ensemble du système ont foiré. Voyez l’ICAC et le nombre de cas qu’il a emmenés en cour de justice et le nombre de cas qu’il a perdus. Exemple : j’ai dénoncé le Mauritius Standard Bureau sur une affaire concernant un test de nourriture à l’ICAC, en avril de l’année dernière. Une année et demie plus tard, elle n’a pas encore terminé cette enquête ! Tant que nos institutions seront en panne, dépassés ou verrouillées, rien ne marchera dans le pays. »


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